L'approche
D'abord Flora Céodeu c'est un lieu de départ: la Z.I Nord de Dreux
un endroit où finalement, plus que dans la fôret ou un champ en pleine campagne, s'éprouvent la vacuité et la solutide d'être en vie.
Un lieu vide et plein à la fois,...
Ré-envahi par les mauvaises herbes, les graminées sauvages, les chardons, et qui pourra devenir dans des années si on le laisse comme cela, l'archéologie d'un monde disparu: celui où il n'y a pas si longtemps que ça tournaient encore des usines et où l'on voyait ceci:
Un lieu où forcément alors s'active tout un imaginaire du voyage et de l'envol pour ailleurs: le monde de la réalité onirique.
Qui ressemble au monde réel mais dans lequel le voyageur s'imisce dans l'épaisseur inframince des éléménts juxtaposés.
Et alors, et alors, entre le goudron des chaussées qui s'écaille,
le trottoir qui s'éffiloche,
le bardage métallique des entrepôts qui s'oxyde,
la rouille et la mousse qui progressent, le fol-avoine qui balance mollement,
le silence enfin des lieux intravaillés, se colle comme un calque, l'apparence diaphane du rêve.
A ce moment-là, il suffit de regarder, de voir et surgissent les formes-idées, comme des rubik's cubes dans la tête, en tournant sur elles-mêmes avec des craquements, crouic, crouic, crouic...
Ainsi est née Flora Cédeu
Au début elle s'appelait Flora Echappementa, quel drôle de nom!
APPARENCES ET DISPERSIONS
Puis très vite elle a changé Flora Echappementa.
Elle est devenue Flora Céodeu
Mais comme toutes les fleurs elle ne pouvait être seule, il en fallait un champ, une myriade, des quantités.
Car les fleurs sont nomades, elles essaiement au gré du vent sur les longs parcours du ciel
L'idée d'une oeuvre-promenade qui se cueillerait au fil des rues
comme l'on cueille des bouquets de fleurs des champs s'est épanouie.
C'est une idée que vent emporte et il ventait devant ma porte.
Des effluves de CO2, il ventait des effluves de Co2 des camions qui vont et viennent
Boulevard de Livraindières et tournent à Tournebride, puis s'en retournent.
Attendent au feu rouge de la Garenne,
Puis redémarrent en gros bouillons de gaz d'échappements
Sur le cri précis de leur pneumatique multiple
et tournent en riant
Passent devant des noms charmants, Loxam, shangai Gardens,Samfi, et toi Delisle, ancien entrepôt,
derrière tes peupliers étroits, s'étirent les quais vides de ta désaffection et tes bureaux restent vitrés
Je te salue, ô économie!
Les Flora Céodeu seraient comme le chant ponctué des feux de la N12 qui alternativement laissent passer
Les véhicules du boulevard Wilson Les véhicules de rue de la Garenne Les véhicules de la nationale Les véhicules du boulevard Wilson Les véhicules de rue de la Garenne Les véhicules de la nationale Les véhicules du boulevard Wilson Les véhicules de rue de la Garenne Les véhicules de la nationale Les véhicules du boulevard Wilson Les véhicules de rue de la Garenne Les véhicules de la nationale Les véhicules du boulevard Wilson Les véhicules de rue de la Garenne Les véhicules de la nationale Les véhicules du boulevard Wilson Les véhicules de rue de la Garenne Les véhicules de la nationale Les véhicules du boulevard Wilson Les véhicules de rue de la Garenne Les véhicules de la nationale,
Eternellement jour et nuit été comme hiver automne comme printemps tnemellenretE
Printemps comme automne hiver comme été nuit et jour
Les feux de la N12 sont les feux tricolores de l'Amour : tous les jours on s'arrête un instant et on y pense.
Ainsi serait les Flora céodeu, un chant d'amour à l'urbain, à la beauté plastique des charpentes métalliques, une promenade parmi l'esthétique atrocement banale des gazons biens tenus derrière les grillages verts, un regard sur le non-beau, celui que personne ne considère et pourtant parmi lequel tous les jours nous vivons, sur les interstices ensauvagés qui dans ces lieux rationnellement ordonnés pour la production et la rentabilité arrivent à pousser
Et puis l'été en pente douce on descendrait vers la beauté magnifique du centre-ville historique.
Oui, voici ce que serait Flora céodeu: le lien entre le monde des plateaux et celui de la rivière...
APPARENCES ET DISPERSIONS
Ce fut la pensée d'un été, celle des traverseurs du temps.